Atelier Février : Qu'est-ce que la MAISON ?
Qu'est-ce qui définit notre maison, celle que nous habitons, celle où notre cœur vibre vraiment pour dire "C'est ici " ? Aujourd'hui je vous emmène chez vous.
Dans mes envies et mes rêves reviennent toujours cette question de La Maison.
Où vivre, dans une “coque” qui prend quelle forme, remplie de quoi, entourée par quoi, où élever mon enfant et passer le temps pour écouler les secondes du reste de ma vie, de notre vie de famille ?
Qu’est-ce ce que se sentir chez soi ?
Grandes questions et en même temps j’ai l’impression que c’est la plus simple qui se pose quand on songe à l’avenir.
Pour moi cette quête n’est pas du tout réglée c’est même un sujet récurrent de réflexion profonde, de remise en question de style de vie, d’équation économique qui donnent du fil à retordre et mal à la tête. En revanche l’idée pure en soi de convoquer sa maison reste pour ma part une fabrication de mon esprit qui me procure toujours de la joie.
Un jour je finirais bien par l’avoir cette maison !
Qu’est-ce qu’un Chez Soi ?
Est-ce le refuge, l’ambiance, les moments que l’on fabrique chaque jour ou pour certaines occasions, est-ce ces moments qui identifient le foyer et le feu qui attise la maisonnée ? Vivre à plusieurs implique des échanges, des sons, une répartition de l’espace.
Ce plusieurs ne se limite peut-être pas au cadre cloisonné de notre lieu de vie justement.
Regarder par la fenêtre et observer d’autres lumières allumées peut propager ce sentiment de réconfort. Ou de vie par procuration.
Nos vies sont-elles ainsi liées à nos voisins même s’ils sont parfaitement inconnus ?
Être à l’intérieur, avoir un extérieur, en sortir ou se rentrer, tout un vocabulaire existe impliquant le Chez Soi, le Home Sweet Home, le Domicile fixe.

Relier les mots
Je me suis donc penchée sur cette question et peut-être que comme le mois dernier, cela donnera matière à une autre production de ma part, comme le texte “patchwork” que que j’ai réalisé avec des échantillons de vos Cartes Postales ! J’ai beaucoup aimé les relire et l’idée de relier toutes ces belles histoires (parfois très émouvantes) a pris son sens très naturellement !
Ce petit texte contient des bouts de jardins qui ont vu grandir, des balades silencieuses de grand-mère à petite-fille, de survol de la galaxie entre racines et immensité céleste. Et beaucoup de de pensées attentionnées envers des être aimés.
Ça tombe bien car c’était l’idée de ces ateliers.

Une cabane enracinée
À une époque je m’imaginais comme une vieille Anglaise qui écrit dans son cottage perché dans un arbre, avec les animaux de la forêt qui ont leurs habitudes au comptoir.
Ça change, ça évolue en fonction de l’avancée dans la vie, de la composition de la maisonnée, et je pense même qu’on peut avoir plusieurs maisons rêvées.
Mais je pense aussi que l’on peut-être partout chez soi. J’aime me dire que peu de choses me suffisent pour faire d’un environnement le mien à partir du moment où j’ai envie de le découvrir et de m’y adapter.
La question du rêve s’apparente pleinement à l’image de la maison d’ailleurs, dans son contenu.
Et là je pense au phénomène physique lorsqu’on rêve : la nuit, notre cerveau détermine une loterie faite de morceaux de vécus mêlés à la nécessité de se reposer, un tirage de lieux qui seront nos paysages et nos théâtres le temps de nos rêves.
En terme de création on est au paroxysme du lieu étrange à tiroirs, polymorphe et indomptable !
La coque de noix de notre cerveau est bien loin d’être vide et joue des aménagements expresses jour après jour. C’est peut-être même une preuve de notre grande capacité d’adaptation en tant qu’Humain justement.
On ne peut pas protester : un rêve est un rêve, le jeu est toujours engagé.
Il faut faire avec sa main. Et parfois elle est extraordinaire.
Et lorsqu’on tombe sur “le bon rêve”, “le bon endroit”… quelle tristesse de s’en réveiller !
Avez-vous déjà essayé de vous rendormir pour retourner dans ce lieu où tout se passait à merveille ?