JOUR 2. De l’éther à la Terre
Pour cette 2ème carte postale nous allons nous inspirer d'un élément technique du dessin et parler texture. Faire un détour par la contreforme pour rester encore un peu dans les étoiles.
Bonjour bonsoir ! Avant je vous envoyais des Cafés-croisssant le dimanche, aujourd’hui vous aller écrire le vôtre.
Tout d’abord bravo à vous pour hier et d’avoir initié cette semaine d’écriture. Merci pour les deux textes que j’ai pu lire. Merci à Cyril d’avoir partagé le sien dans le chat. Découvrir vos points de vue et vos mots après avoir imaginé ces exercices me procure beaucoup de joie et me touche car mon idée devient réelle. Et je passe beaucoup de temps à concevoir chacun d’entre eux.
J’espère que vous vous sentez bien et que reprendre votre carnet attise votre curiosité, vous met en joie également. Je profite de ce deuxième jour de week-end pour prendre vraiment le temps de vous amener dans cet exercice. Or je sais qu’user de l’imagination n’est pas toujours le plus facile. Ce peut être même difficile pour certaines personnes. Mais je poursuis la conduite du petit troupeau pour vous guider encore aujourd’hui dans les étoiles !
Je n’ai toujours pas vu les planètes alignées car le temps est trop nuageux malheureusement mais je les imagine au dessus de nous en scrutant le ciel le soir.
Aujourd’hui nous allons d’abord prendre un autre point de vue dans l’infiniment grand avant de commence à le resserrer demain.
Vous allez voir nous allons jouer des contreformes dans la galaxie !
Un détour par le dessin
Cet exercice m’a été inspiré en dessinant. Ce mois de janvier je suis moi-même un challenge de 30 jours de dessin avec
et sa géniale newsletter (en anglais). Le dessin est très accessible contrairement à ce que beaucoup de personne pensent, tout comme l’écriture. Les mini leçons de Wendy MacNaughton vont plus loin que la simple technique, c’est également un art de vivre comme j’aime à voir mes pratiques artistiques.Pour la bonne raison qu’elles sont connectées à nos pensées et nos émotions, et que les effets relaxants et libérateurs sur le cerveau sont indéniables. Dessiner nécessite d’activer plusieurs sens et permet de mettre sur papier ses ressentis. Une action qui engage le corps mais peut opérer une déconnexion, un lâcher prise. Personnellement j’aime intégrer la place et le comportement de mon corps dans mes observations.
Sans corps il n’y a pas de vie, pas de pensée. En être conscient facilite la lecture de ses émotions et ses ressentis.
Aujourd’hui je vais prendre pour exemple mon dessin réalisé le Jour 12 du challenge et de l’exercice sur la “negative shape”. La forme négative ou la contreforme.
Qu’est-ce que la forme négative ?
Lorsque que vous visualisez sur un dessin (ou tableau) un objet (ou…une forme), la contreforme est ce qui se dessine dans l’espace restant tout autour.
C’est très explicite avec du papier découpé ci-dessous.
Les “restes” du papier découpé constituent la forme négative de l’île une fois détachée de ses eaux méditerranéennes. Les limites fixées au départ par un cadre comme un tableau ou le format d’un papier aident à les voir.
Voici un autre exemple avec deux détails de dessin, à deux couleurs et pleins, plus faciles à visualiser : Le motif turquoise se détache de sa contreforme jaune, idem pour le motif rouge et son fond bleu. Le fond jaune étant bien uniforme c’est le plus facile à faire basculer en forme négative ou contreforme pour l’œil.
Mon dessin final (ci-dessous) est un assemblage de formes négatives à partir d’objets placés autour de moi : le coffre à jouets ajouré de mon fils (et son ombre), ma palette d’aquarelle naturelle de voyage, une bouteille d’eau, un bord de la commode chez ma mère. MAIS j’ai usé de certaines libertés en laissant aller mes envies.
Je vous disais hier que vous pouviez transgresser mes indications et je le pense. Je vous y encourage même. Mais parfois c’est la pratique qui permet d’oser de déborder du cadre. Il faut une certaine confiance pour s’en affranchir.
Les formes négatives de mon dessin sont moins “lisibles” que mes exemples ci-dessus, mais si vous regardez bien vous retrouverez certains éléments. Je vous le montre car c’est un bon exemple de l’idée de s’approprier la consigne de départ et du voyage réalisé à l’arrivée ! Faire son propre chemin.
NB : Il est normal que l’oeil capte en premier la forme “en volume” que le cerveau identifie habituellement. Il faut parfois s’exercer pour la voir.
Ainsi je trouve qu’on capte l’idée de ces objets, la sensation qu’ils procurent dans l’espace. Au final il est plus question d’une matière et de leur fréquence dans l’environnement immédiat.
Etant donné que j’ai “triché” en jouant des pleins et vides, en faisant ce qui me venais sur le moment, vous ne pourrez pas tout “voir”. Mais vous pourrez déceler le bas de l’interrupteur en haut à droite de mon dessin, et le bord de la commode à gauche laissés en blanc :)
