Le lapin est dans le four et le cochon d'Inde comme il était trop gros...
19H01 #2. Apéro-tartine dans le terrier, une autre option au café-croissant et ça se lit aussi vite.
Bah comme il était trop gros on ne sait pas ce qu’il est devenu !
Ça m’intrigue d’ailleurs. Alice vient de prononcer cette sentence, j’ai les mains occupées et je me demande bien ce qu’elle a réservé comme sort au cochon d’Inde.
Trop gros, alors quoi ? Va pour élaguer les oreilles ? Mince je confonds avec le lapin, ce n’est pas bien gras en fait une oreille de cochon d’Inde. C’est vrai que c’est dodu mais à part le couper en deux je ne vois pas ce qu’il a de plus voluptueux qu’un lapin. Surtout si le premier est rentré dans le four sans problème.
Pas de champignon qui fait rétrécir en vue non plus pour régler le problème.
Le four doit vraiment être surpeuplé.
Un cochon reconstitué serait bien la solution mais le procédé de raccordement après cuisson m’échappe alors.
J’ai les mains occupées. Je tranche mon morceau que j’ai passé à la presse sous un calicot de coton. J’aime bien regarder son impression de toile grossière imprimée à fleur de peau, dans la chair. Ce relief brut qui contraste avec des lignes de coupe plus nettes. Le moment du pressage en tournant la grande manivelle est délectable. Une vraie manivelle de trancheuse à jambon. Aplanir régulièrement d’avant en arrière, sous les rouleaux dignes d’un imprimerie. Plusieurs fois en exerçant chaque fois une pression plus forte.
Ça me rappelle la machine à steack haché minute du boucher avec ma grand-mère. (Oui encore elle. Vous savez, ma grand-mère “Total” ?)
C’est comme fabriquer de la feuille d’or avec un lingot.
Si, si c’est comme ça qu’on fait ! J’vous jure.
Je scalpe ensuite la masse pour fabriquer mon enveloppe de la plus haute importance. Un courrier totem qui matérialise le Facteur Commun.
Factrice atypique, ça oui.
Trucideuses de lapin et de cochons d’Inde, ça non.
Deux semaines plus tard j’ai récupéré le courrier au terrier d’Alice.
Je n’ai pas osé poser la question…
Mais enfin qu’est-il advenu du cochon d’Inde ? Dites-moi qu’il est bien en un morceau...
***
Bisou Bisou ! Et on y va toujours mollo sur le whisky tourbé!1

Si l’envie vous prend de cuire un cochon d’Inde, rendez-vous chez Big Band Poterie. Alice vous accueillera très probablement avec un thé Mariage Frère, ses longs cheveux noirs et ses yeux très bleus bien plantés dans les vôtres. Vous poserez des questions ensuite.
57 Rue Saint-André des Arts, 75006 Paris
Pas de limite de temps à l’atelier, vous tripotez tant que vous voulez, le tarif est au poids avant cuisson !
Tarif : 20€ les 300 grammes de terre. Soit un beau mug ou une belle enveloppe à expédier, seule, au tarif de 6,50€ sous l’égide de La Poste française.
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Je tente des horaires différents selon mes types d’envois, je suis demandeuse de retours de vos préférences, je prendrai vos petites habitudes de coupe-papier en compte !